Ils sont 4, répartis aux quatre coins du globe à bûcher depuis plus de deux ans sur leur projet innovant, baptisé Zoio. Ronan Maheu est l’un de ces associés, fraichement intégré à la première promo 2020 de StartMeUp by Le Poool. Présentations.
« Nous avons mis au point une technologie qui couple un système de caméra avec une IA, qui permet de suivre en temps réel les conditions marines. Ainsi, Zoio est capable de transmettre des mesures océanographiques — hauteur et localisation des vagues, par exemple — mais aussi des données liées à la performance en sport nautique », explique Ronan Maheu.
Le point de départ
Zoio est donc porté par quatre associés — officieusement, puisqu’aucune structure n’a encore été créée. « C’est d’ailleurs un précieux conseil du Poool, car nous nous focalisions sur ce point. Ils nous ont poussés à nous consacrer au développement commercial, plutôt que de perdre de l’énergie sur une étape chronophage qui pouvait être envisagée plus tard », témoigne Ronan Maheu.
S’il est le seul à résider en France pour le moment, Ronan Maheu sera bientôt rejoint par Thomas Roc, actuellement localisé à Hawaï. Tous travaillent de concert avec Saulo Meirelles et Hugo Ferreira de Pinho, deux océanographes brésiliens, respectivement installés à Shenzhen et à Hawaï. Hugo est d’ailleurs le concepteur de Zoio. « Hugo, Saulo et Thomas sont tous les trois océanographes et mordus de surf », raconte Ronan Maheu. « Je suis le moins technique, mais je sais vendre et valoriser notre projet. » Des profils ultra-complémentaires pour un déploiement international prévu dès le coup d’envoi.
Zoio, aujourd’hui et demain
Depuis sa V0, lancée il y a deux ans à Hawaï, Zoio a fait bien des progrès. Car elle est dotée à la fois d’un équipement performant — « un système de mat sur lequel est juché une caméra » — et d’une intelligence artificielle conçue par les trois océanographes — « elle peut collecter et traiter les données en temps réel, pour nos clients. »
Zoio s’adresse à deux cibles distinctes, voire opposées, qui se partagent pourtant le même terrain de jeu — l’océan. La première est liée à leur passion, le surf : « nous visons les organisations professionnelles de sports nautiques, comme les ligues de surf, qui programment régulièrement des compétitions. » La seconde cible regroupe les activités offshores de l’industrie pétrolière, « pour les aider à anticiper les conditions marines et océanographiques. Et assurer la sécurité de leurs employés, notamment lors de la maintenance des plateformes pétrolières. »
La force de Zoio ? « Nous proposons un système performant, moins cher et plus simple d’utilisation que les solutions actuelles du marché. Nous réfléchissons encore à d’autres options pour améliorer notre système pour qu’il soit plus facile à transporter et à installer ». Zoio se veut aussi flexible : « nous nous adaptons aux demandes des clients, et aux besoins du terrain. » Les premiers retours sont positifs et de nouveaux prototypes seront dans les bacs dans les semaines à venir… pour déployer leurs ailes partout dans le monde courant 2021. Nous n’avons plus qu’à leur souhaiter bon vent !