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[StartMeUp] Consommer local, durable et engagé avec Albertine en consigne

31 août 2020

S’il nous fallait pitcher en trois mots le concept d’Albertine en consigne, ce serait définitivement ceux-ci ! L’entreprise, qui a vu le jour prématurément pendant les semaines de confinement du Covid-19, peut déjà se féliciter de ses premiers résultats. La parole à Mélanie Grandmoulin, sa fondatrice.
Plus qu’un projet entrepreneurial, Albertine en consigne est une histoire de convictions, qui puise dans les racines familiales de Mélanie Grandmoulin. « Petite, je vivais à la ferme, à côté de l’exploitation agricole de mes grands-parents. Leur mode de vie était simple : consommer local et durable, à la juste quantité et au juste prix pour les producteurs », se souvient-elle. Albertine en consigne s’inscrit directement dans ce rapport à la consommation et à la production en général. « Avec ce projet d’entreprise, j’ambitionne de redonner aux producteurs locaux une place de choix dans les habitudes d’achat des consommateurs rennais. Avec des produits bio, de qualité, livrés rapidement, à leur domicile »

Une belle opportunité, sans opportunisme[StartMeUp] Consommer local, durable et engagé avec Albertine en consigne

Ainsi donc, Mélanie Grandmoulin bûchait sur ce projet depuis janvier dernier, date à laquelle elle avait quitté son emploi, pour s’y consacrer pleinement. « Je travaillais en collaboration avec Les Vaches à la Rue, une ferme laitière installée à Langan, quand la crise du Covid-19 a débarqué », partage Mélanie Grandmoulin. La distribution de lait était stoppée, et sa production menacée d’être jetée. « J’ai créé mon site web en 24 heures pour écouler son stock. Dès les premiers jours, j’ai eu des commandes, que je livrais moi-même avec ma Twingo. Je n’avais même pas d’imprimante, et je notais sur papier les lignes de commande. » Son réseau lui vient en aide, avec le prêt d’un utilitaire par le restaurant les Grands Gamins. « En deux mois, j’ai réalisé 400 livraisons de produits issus de 6 producteurs locaux auprès de 200 clients situés à Rennes ou 10 km aux alentours. »
Pour éviter toute interprétation opportuniste de la crise du Covid-19, Mélanie Grandmoulin décide d’offrir les frais de livraison : « Je voulais aider les producteurs à écouler leurs produits, et les consommateurs à s’approvisionner, en produits locaux de qualité. » À l’affiche sur son site web — qui a bénéficié d’un coup de frais depuis : des produits laitiers, des œufs, des jus de fruits (issus des invendus de commerçants), du miel, des bières et du cidre. « Les contenants en verre sont consignés et réutilisés par les producteurs, qui s’engagent à les nettoyer. Nous avons déjà mis 6 000 bouteilles en réemploi », tient-elle à ajouter. 

Albertine en consigne, aujourd’hui et demain

Avec le branle-bas de combat de la crise sanitaire, Mélanie Grandmoulin n’a pas eu le temps de structurer son entreprise, au travers d’un business plan et autres étapes habituellement mises en œuvre par les porteurs de projet. D’ailleurs, ses convictions s’inscrivent jusque dans les statuts qu’elle choisira — SAS, coopérative avec les agriculteurs… plusieurs options se profilent, qu’elle a explorées en intégrant la dernière promotion de StartMeUp by Le Poool. « Je brigue l’agrément ESUS (NDLR : pour entreprise solidaire d’utilité sociale), que j’appliquerai même si je ne l’obtiens pas. Par exemple dans le calcul du montant du salaire des dirigeants et associés, ou dans le capital réinvesti. » Parmi les idées qu’elle voudrait concrétiser, Mélanie Grandmoulin aspire à acquérir une voiture électrique, et à proposer des abonnements suspendus — arrondis à l’euro supérieur pour offrir ensuite les produits qu’elle livre aux personnes qui n’en ont pas les moyens.
Et puis, étoffer son réseau de producteurs, à raison de trois nouvelles références par mois, toujours dans la région rennaise. Agrandir son équipe et s’associer, selon les opportunités et les rencontres. Sans jamais perdre en qualité, côté produit et service. Une entreprise engagée que nous avons hâte de voir s’épanouir ! 
Au moment de publier cet article, on nous souffle dans l’oreillette qu’une campagne de financement participatif sera lancée à la rentrée… à suivre.

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