La Mission FrenchTech et son réseau des Capitales et Communautés French Tech se mobilisent pour mettre en lumière les femmes qui, partout en France et dans le monde, font la French Tech. 🐓🇫🇷
Le Poool x La French Tech Rennes St Malo se saisit de cette campagne pour mettre un coup de projecteur sur les femmes de notre écosystème qui entreprennent : En brisant les idées reçues sur l’entrepreneuriat féminin et en célébrant leurs réussites, nous visons à inspirer et encourager davantage de femmes à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.
Nous donnons aujourd’hui la parole à Justine Lecallier, cofondatrice de Circul’Egg, qui revient sur son parcours, ses ambitions et ses défis en tant qu’entrepreneure.
Quel est ton parcours ? / Quel a été ton déclic pour entreprendre ?
J’ai suivi un parcours assez classique en école de commerce, sans me dire à l’origine que j’allais entreprendre. Ce qui me motive aujourd’hui, c’est l’impact. J’ai toujours été très investie dans le monde associatif, des Restos du Cœur à des initiatives de protection animale ou de la biodiversité. J’ai fait un stage de fin d’études dans un fonds d’investissement à impact, où je suivais le financement de startups. C’est là que j’ai commencé à me poser des questions : comment aller plus loin dans mon engagement, au-delà du cadre associatif ? Mon déclic pour entreprendre, c’est nos échanges avec mon associé Yacine Kabeche. C’est lui qui a eu l’idée de Circul’Egg. C’était aussi le bon moment pour lancer le projet: la loi AGEC ouvrait la voie à une vraie valorisation des déchets. Je l’ai d’abord accompagné sur la structuration financière, avant de le rejoindre pleinement comme co-fondatrice ! Ce qui m’anime, c’est de créer une entreprise rentable sur un modèle d’économie circulaire (car il y en a peu). Ma volonté, c’est d’embarquer toute la filière avicole et montrer que l’innovation peut répondre à de réels problèmes ! Au-delà d’un modèle circulaire, le projet a une vocation sociale : nous souhaitons collaborer avec des structures d’insertion, comme les ESAT, pour avoir un impact global, à la fois écologique et humain.
La chose dont tu es la plus fière ?
Ce dont je suis la plus fière et c’est un sentiment partagé par toute l’équipe : c’est d’avoir réussi à mettre sur pied une usine, en moins de cinq ans, qui livre aujourd’hui de grands acteurs de l’industrie. Les tonnes de coquilles collectées et valorisées chaque jour, c’est extrêmement concret. On agit, on transforme et c’est ce qui me rend la plus fière. Les tonnes de coquilles récupérées donnent du concret dans la réalisation, c’est ça qui rend le plus fière !
Ton objectif professionnel le plus fou ?
Embarquer toute la filière avicole et être capable de prouver qu’on peut bâtir un projet viable autour d’un déchet. Valoriser 30k tonnes de coquilles d’oeufs par an, leur redonner de la valeur, et repartager une partie des bénéfices à la filière ! Si on arrive à faire tout ça, on aura atteint un bel objectif !
Si tu pouvais revenir en arrière, est-ce qu’il y a quelque chose que tu ferais différemment ?
On aurait dû sous-traiter certaines opérations pour pouvoir commencer à commercialiser plus tôt. On voulait avoir nos propres usines ce qui a retardé notre accès au marché et nous a fait perdre du temps. Nous avons réalisé notre première levée de fond et avec le recul, si nous devions en faire une nouvelle, nous l’aborderions différemment ! Avec le recul, je dirai qu’il ne faut pas hésiter à aller chercher des conseils auprès de personnes expertes, et savoir reconnaitre quand on n’a pas toutes les réponses. Je pense aussi qu’on aurait gagné à être tous les trois en contact direct (NB : les trois co-fondateurs) avec la vente dès le début, car c’était très instructif de se confronter au marché, ça permet de connaitre les besoins et comprendre le réel impact de ce qu’on fait.
Quelles sont les 3 femmes de la French Tech qui t’inspirent ?
Julie Chapon, la co-fondatrice de Yuka. Ils ont créé un système de réclamation à l’industrie pour qu’ils modifient la liste d’ingrédients, c’est un engagement avec un gros impact environnemental, nutritionnel, qui peut changer la donne sur le fonctionnement des industriels !
Camille Etienne, la militante activiste qui a réussi à faire passer la loi sur les polluants éternels qui est récemment passée à l’Assemblée Nationale.
La créatrice de Combak : Elise Moutarlier. On partage les mêmes valeurs, sa boîte est basée sur le même principe d’économie circulaire. Elle a osé s’exprimer sur les réseaux et elle croit à fond dans son projet, c’est une belle rencontre !
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