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Quoi de neuf dans le numérique en Ille-et-Vilaine ?

Comme chaque année, l’AUDIAR ausculte et décrypte l’écosystème numérique bretillien. Cette étude — réalisée en partenariat avec le Poool et l’URSSAF Bretagne — évalue le dynamisme économique des entreprises du territoire, tant en création d’emplois qu’en levées de fonds.

Emploi : la tendance se confirme

En 2018, 875 postes ont été créés, contre 982 en 2017. Cet écart s’explique par « le tassement des effectifs dans les laboratoires de recherche publics ». Car les entreprises ont autant embauché sur ces deux années, avec 840 nouveaux emplois. Celles qu’on qualifie d’ESN (pour entreprises des services numériques) sont à l’initiative de près des deux tiers des recrutements.
Ronan Viel, chargé d’études économie et grands territoires de l’Audiar, commente : « Comme chaque année, les ESN concentrent les gains d’emploi. En 2018, Apside, ITLink, Cap Gemini, et Sopra Steria ont été très actives. Ces deux dernières ont notamment poursuivi le renforcement de leurs équipes spécialisées en cybersécurité, domaine en plein boom dans la métropole. Et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Airbus Cybersecurity a décidé de s’installer sur le territoire. »
Pierre Jacobs, Directeur Orange Grand Ouest, précise : « en tant qu’opérateur global très présent sur le territoire, Orange a régulièrement une centaine d’offres en CDI à pourvoir sur la métropole rennaise. Au-delà de la cyber défense, et de son pôle régional en forte croissance, tous les métiers de l’IT sont concernés tels le cloud, la virtualisation, le big data et bien entendu les métiers du développement et plus traditionnels des réseaux. » Il ajoute : « cette dynamique s’explique par l’histoire numérique du territoire et par l’offre de formation qui a pu s’y développer. »
Pour Dorothée Arles, Responsable du Capital Humain chez Dolmen Technologies : « le dynamisme du territoire bretillien sur les populations du secteur numérique n’est plus à démontrer. On observe une tension toujours plus forte sur le recrutement de ces profils. Les acteurs du secteur doivent mettre en avant tous leurs atouts pour attirer les meilleurs talents (projets, technos récentes et attractives, vision/projet de l’entreprise, avantages, capacité à former et à s’ouvrir au monde…)…et la concurrence est féroce ! Nous-mêmes chez Dolmen, recherchons des profils structurants : des technical leaders full stack (java, node.js, vue.js) et des consultants en transformation digitale, extrêmement convoités en ce moment. »
Les scaleups du territoire continuent également d’étoffer leurs équipes, notamment Klaxoon, BeMove, Enensys, Mediaveille, Claranet, Adventiel, Dolmen Technologies et Kerlink. Des fleurons de notre économie locale, qui œuvrent à sa vitalité et à son rayonnement.

Une belle dynamique de levées de fonds

C’est le changement majeur observé par l’Audiar : les levées de fonds cumulées s’élèvent à 93 millions d’euros ! À titre de comparaison, ce chiffre atteignait les 52 millions d’euros l’année précédente. Klaxoon et Enensys en sont d’ailleurs les principaux moteurs, avec respectivement 43,7 millions et 17 millions d’euros empruntés.
À ce sujet, l’Audiar note que les levées de fonds supérieures à 1 million d’euros ont nettement augmenté en 2018. Un signal fort de l’attractivité de l’Ille-et-Vilaine et de ses acteurs économiques. « Peu présents jusqu’à très récemment, les investisseurs nationaux et internationaux s’intéressent de plus en plus à notre écosystème. C’est très positif, car leurs capacités financières peuvent permettre à nos startups et scaleups de grandir plus rapidement. On peut dès lors envisager le graal : la naissance d’une licorne à Rennes !», se réjouit Ronan Viel.

Avec Le Poool

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur les 29 startups créées, 19 ont été accompagnées par Le Poool. Les secteurs de l’e-santé, des e-services, de l’ingénierie-conseil en systèmes informatiques et l’AgroTIC sortent clairement du lot.

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