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Hello my name is… Julien Vey

27 février 2020

On ne l’arrête pas ! Co-fondateur de l’Institut D., l’Institut Supérieur de Design de Saint-Malo, Julien Vey est engagé et passionné. Il multiplie les projets et collaborations en faveur de l’innovation numérique et sociale, en gardant toujours sa fibre artistique et le sens de la proximité — de tout et de tout le monde — qui lui est cher. Rencontre.
Du Jura à Saint-Malo, en passant par Paris, Julien Vey n’a jamais cessé de prêter attention à son environnement, de créer et d’inspirer. En fil conducteur, des convictions toujours plus fortes et une sensibilité à l’idée d’embellir les objets et les services, et de les rendre pratiques, faciles, accessibles à tous. Il a d’abord fait ses armes dans la capitale avec l’Atelier Belle Lurette et la création de Dokidocs. Puis en 2017, il fait le pari avec ses associés de créer une école… pas tout à fait comme les autres. Avec le soutien de la CCI, de Saint-Malo Agglomération et de Digital Saint-Malo, l’Institut Supérieur de Design de Saint-Malo a vu le jour en tant que société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Il s’agit de la première école supérieure du genre à servir le secteur du design.

Julien Vey, Institut D.
Julien Vey

L’innovation sociale par le numérique et l’éducation

Le digital a des pouvoirs insoupçonnés ! Preuve en est avec cette école, qui propose depuis 2017 une formation sur trois ans (Bachelor) en design et société numérique. L’établissement s’inscrit dans une démarche sociale. Car avec le statut de SCIC, toutes les personnes et entités impliquées dans le fonctionnement de l’Institut D. sont décisionnaires — les étudiants, le corps enseignant, les entités publiques et associatives, mais également les entreprises sociétaires qui sponsorisent la formation. Ces dernières “permettent de réduire les frais de scolarité des étudiants. C’est une accessibilité qui va dans le sens de la mixité sociale, et c’est ce qui nous rapproche des politiques publiques en matière d’éducation”, fait ressortir Julien Vey.
Mais l’innovation sociale ne s’arrête pas là. Plus qu’un établissement privé qui dispense une formation d’un nouveau genre, l’Institut D. se veut être un acteur de l’amélioration. Pour cause, le progrès est placé au cœur du programme et des actions initiées. Les priorités sont les suivantes :

  • optimiser l’expérience de l’espace public,
  • restaurer les écosystèmes naturels,
  • donner un nouveau souffle aux écosystèmes locaux (culture, nature, tech, vie associative…),
  • améliorer les conditions de travail et la mobilité.

L’idée, en fondant cette école, était donc de concevoir le design comme une matière à part entière, qui peut contribuer au progrès par la transmission.

Un modèle gagnant-gagnant

S’il était sûr de vouloir quitter la “ville-monde” qu’est Paris pour rejoindre une région en phase avec ses projets, Julien Vey souligne que Saint-Malo s’est présentée comme une terre d’opportunités : “Nous avons porté le projet durant un an et demi. En explorant notamment les entreprises liées au Poool, nous avons réalisé que l’école était tout à fait compatible avec les enjeux publics et sociaux malouins”. Le besoin : contribuer à l’enseignement supérieur au sein de la ville, mais également aux entreprises implantées grâce à l’éducation et à la valorisation des ressources humaines disponibles sur place.
Ainsi, en plus d’avoir été pensé pour favoriser la mixité sociale, le mode de fonctionnement de l’Institut Supérieur de Design de Saint-Malo bénéficie à toutes les parties prenantes. Elles sont mobilisées sur des projets communs d’intérêt général, implémentés dans la pédagogie de l’école. De cette complémentarité de compétences découle le développement de l’écosystème, qui profite à toute la société.

Un pouvoir d’agir plus conséquent à Saint-Malo

À la question de savoir pourquoi il a choisi Saint-Malo, Julien Vey a de multiples réponses. Il détaille : “Il y a en Bretagne un fourmillement de compétences de pointe en créativité et en numérique qui devraient, si elles étaient plus valorisées, faire changer le regard que l’on peut avoir sur des territoires plus ruraux. J’ai été impressionné par la vitesse à laquelle nous avons pu constituer une équipe pédagogique fiable avec des personnes qui étaient sur place. Enfin, il y a un énorme travail à faire en zone rurale, où notre pouvoir d’agir est plus conséquent”.
Mais le champ d’action de Julien Vey ne se limite pas à ce qu’il transmet par le biais de l’Institut D. Son intérêt pour l’ergonomie et le partage l’ont conduit à collaborer sur des projets variés. Vous avez notamment pu le rencontrer lors de ses ateliers d’accompagnement à la Startup Week — devenue le Sprint — et des événements accueillis par l’établissement à l’occasion de la MàJ, par exemple. Si ces rencontres avec les acteurs du digital ont permis de peaufiner et de faire éclore le projet de création d’une école de design innovante à Saint-Malo, on peut aussi dire que la boucle est bouclée. “Certaines de ces interventions se sont conclues par l’entrée dans le projet Institut D. des entreprises que nous avons accompagnées !”, conclut-il.
Une tendance au circuit court, guidée par un réseau pérenne et qui “va dans le bon sens”. On dirait que Julien Vey ne pouvait pas rêver mieux !
Envie d’en savoir plus ? Les Journées Portes Ouvertes sont faites pour vous ! Rendez-vous le samedi 21 mars de 10h à 19h à l’Institut Supérieur de Design de Saint-Malo, situé 20 rue Théodore Monod. Vous pourrez y rencontrer Julien Vey, son équipe ainsi que les étudiants et découvrir les formations, les projets et les travaux réalisés jusqu’à présent.

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