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Hello my name is… Aymeric Lesné

31 mai 2018

Aymeric Lesné est le coordinateur de 3 Hit combo, une association créée à Rennes en 2005. Son credo ? Le jeu comme moyen de favoriser l’émergence de nouvelles pratiques numériques, créatives, culturelles, avec des actions tout au long de l’année et un événement phare, le Stunfest, dont l’édition 2018 se termine tout juste.

Le jeu vidéo, un objet culturel comme les autres ?

Au départ, 3 Hit combo était une simple association dont Aymeric a été un des co-fondateurs et le président non salarié. Parallèlement à cette vie associative, il entame d’autres aventures professionnelles, riche d’un parcours croisé qui mêle la créativité et le numérique avec un passage aux Beaux-Arts, et la pédagogie avec une formation en Sciences de l’éducation à l’université.
En 2014, il devient salarié et coordinateur de 3 Hit combo : « les demandes augmentant chaque année, on a eu besoin de s’organiser et de se structurer. De même, du côté du Stunfest, il a fallu se professionnaliser pour accueillir plus de public et intégrer les entreprises intéressées. L’un ne va pas sans l’autre », explique Aymeric.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser au regard de sa popularité, le jeu vidéo n’est pas encore considéré comme un objet culturel à part entière : « la considération du festival n’est pas évidente. On a fait une pause en 2017 pour prendre du recul et un temps de respiration. 3 Hit combo n’est ni une startup, ni une association pleinement reconnue comme culturelle ce qui nous prive d’un certain nombre d’avantages. Les institutions publiques ne reconnaissent pas unanimement le jeu vidéo au même titre qu’un film, qu’un livre ou qu’un disque ».

Un réseau breton des acteurs vidéoludiques

Et l’édition 2018 ? La fréquentation a été la même qu’en 2016 avec 12 000 personnes (malgré le soleil et la fermeture de la gare de Rennes), ce qui valide la qualité du programme. Pour autant si la singularité du Stunfest fait sa force, l’avenir n’est pas assuré puisque cette édition 2018 se termine aussi avec un déficit important de 70 000 euros. « On manque de soutien concret au-delà de la reconnaissance. Pourtant 3 Hit combo apporte au terreau entrepreneurial : on fait venir des entreprises, on accompagne les auteurs de jeu quand ils sont encore étudiants, on travaille sur des thématiques phares comme l’éducation, la culture, la santé ».
Malgré les difficultés actuelles, le regard d’Aymeric se tourne vers l’avenir : « à l’échelle du grand ouest, on manque d’un réseau structuré des acteurs vidéoludiques qui rassemblerait les associations, les entreprises, les boutiques et bars e-sport, les studios… Ce serait aider à la reconnaissance du secteur que de faire émerger et exister ce réseau pour notamment avoir des chiffres sur l’emploi, le chiffre d’affaires… »  
A bon entendeur ! Et pour soutenir 3 Hit combo, direction le site de l’association

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